10 bonnes raisons de se lever le 22 février...
Le Code wallon de Démocratie locale ne rend pas le vote obligatoire pour les
consultations populaires. Chacun sera donc libre, le jour du scrutin, de se rendre à son bureau de vote ou de partir à la pêche...
Néanmoins, il y a de nombreuses raisons pour que chacun prenne le temps de se rendre aux urnes le 22 février (ou de faire une procuration). On pourrait même considérer que le vote est d’une certaine manière « moralement obligatoire ».
En effet :
1. Les urnes pourraient n’être même pas dépouillées. Cela arrivera si le nombre de votants est inférieur à 19.100 personnes (c’est-à-dire 10% de la population — et non du corps électoral comme cela a été parfois dit). Dans ce cas, le processus s’arrêtera net.
2. Le renforcement du caractère démocratique de notre régime politique passe certainement par une consultation plus régulière des citoyens. Les mécanismes de « démocratie directe » sont encore balbutiants — donc fragiles — dans notre pays. Une expérience comme celle du 22 février — il s’agira de la première consultation populaire, dans une grande ville, dont l’initiative vient des citoyens et non du pouvoir politique — sera déterminante dans les débats futurs sur le sujet : si la consultation est un succès, cette expérience plaidera pour le renforcement des mécanismes de consultation.
3. La participation citoyenne est un élément capital dans l’édification et l’acceptation du dossier de candidature. Ce peut même être un avantage décisif qui permettra de faire la différence avec toute autre candidature. Il existe en effet trois critères de sélection : la qualité du projet, les liaisons internationales et le soutien populaire. Sur les deux premiers critères, il semble possible de faire jeu égal avec Mons, l’autre candidature déclarée. Sur le troisième, Liège sera imbattable en cas de réussite de la consultation.
4. Contrairement aux scrutins électoraux, la consultation populaire est ouverte à la participation des jeunes de 16 à 18 ans et des personnes de nationalité étrangère. C’est la seule occasion pour une ville de s’exprimer d’une façon aussi diversifiée, en donnant la parole à ses multiples composantes — tant il est vrai que les jeunes et les étrangers sont souvent écartés des décisions de la collectivité.
5. De très nombreux habitants des communes voisines, de toute la province de Liège ou même d’au-delà espèrent que Liège déposera sa candidature. Ceux-là n’ont cependant pas le droit de s’exprimer le 22 — ce que beaucoup nous font savoir qu’ils regrettent amèrement. C’est donc sur les seuls habitants de la ville de Liège que repose la responsabilité d’ouvrir le chemin.
6. La consultation a été obtenue par la seule volonté des citoyens, qui se sont exprimés très massivement. Mais les compteurs sont remis à zéro pour l’étape à venir. C’est à nouveau aux citoyens de transformer l’essai. Maintenant ou jamais.
7. Quand il font entendre leurs voix, les Liégeois montrent que des citoyens mobilisés obligent les décideurs à tenir compte de leur avis, voire infléchissent leurs décisions ; c’est un signe de vitalité démocratique.
8. La prochaine opportunité pour une ville wallonne de déposer une candidature au titre de capitale européenne de la culture est en... 2042.
9. On n’ose même imaginer la gueule de bois si les urnes n’étaient pas dépouillées.
10. Par contre, en cas de victoire, une fête est prévue le 22 février au soir, pour le lancement de la candidature liégeoise !
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